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Affichage des articles du septembre, 2022

ÉVOLUTION ADMINISTRATIVE DU VILLAGE.

  ÉVOLUTION ADMINISTRATIVE DU VILLAGE Quelque temps après l’indépendance de l’Algérie en 1962, Tigounatine était encore une commune à part entière. Vers 1985, elle a été rattachée à la commune de Beni-Ourtilane : Wilaya de Sétif, seulement en tant que village. En d’autres termes, il est devenu une sorte de hameau de cette commune. Pour donner un exemple des conséquences de ce changement, sur aucune plaque signalétique aux alentours n’apparaît le nom Tigounatine… Même sur les factures d'eau et d’électricité, le nom du village est effacé et remplacé par celui du village voisin Friha. Ceux qui sont nés après 1985, le nom du village tigounatine n’apparaît pas sur leur acte de naissance. Il est remplacé par celui de Beni-Ourtilane. Cela démontre amplement à quel point ce pauvre village est presque mis au ban du monde moderne, ignoré par tous, et même des siens. Hélas ! Il est donc regrettable d’observer l’effacement progressif du nom propre Tigounatine sur divers documents ...

RÉNOVATION DE LA FONTAINE

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  RÉNOVATION  DE LA FONTAINE. Tout récemment, la fontaine du village a fait l’objet d’une rénovation par les habitants sous l’égide de l’association de Tigounatine. Beaucoup d’améliorations ont été accomplies sur le plan de l’hygiène, notamment avec l’installation de 5 robinets en plastique. Par conséquent, finis le remplissage directement depuis une bâche à eau avec des réceptions de différentes natures, parfois souillées. Un abreuvoir a été prévu sur toute la largeur de la fontaine, il est suffisamment grand pour abreuver plusieurs animaux à la fois. Paradoxalement, il n’y a pas suffisamment d’eau sur les 5 robinets en plastique. Toutefois, ils ont été bien faïencés, ils sont correctement éclairés et bien situés. Initialement, le village n’avait pas de fontaine. Elle n’a été construite que vers le début des années 60. Elle a été entièrement réalisée par les villageois - seuls les conduits galvanisés ont été fournis par la commune. L’ancienne fontaine était alimentée avec l...

BÉTONNAGE DES RUELLES DU VILLAGE

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  BÉTONNAGE DES RUELLES DU VILLAGE Finalement, toutes les ruelles du village de Tigounatine ont été bétonnées durant le premier trimestre de l’année 2022, par les résidents, et par quelques non-résidents. Ces derniers l’ont entièrement financé. Cette belle initiative, unique en son genre, a été prise par un petit groupe de personne - hors association de Tigounatine - encouragé par quelques personnes issues du village, en toute discrétion. D’une manière générale, les travaux ont été correctement réalisés, à l’exception des traces de pas laissées sur le béton par certaines personnes imprudentes (ou de manière volontaire pour dire qu’elles existent) avant qu’il soit sec. Ces traces forment désormais des sortes de petits nids de poule et en hiver, ils conserveront de la pluie ce qui provoquera inévitablement, au fil des années, l’endommagement du béton… Une autre belle action a été réalisée à la suite du bétonnage des ruelles. Cela a constitué à installer des cols de cygne sur les an...

RESSOURCES DU VILLAGE.

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RESSOURCES DU VILLAGE.   Le village de Tigounatine à son apogée était plus peuplé aujourd’hui, et cela même quelques années après l’indépendance, en 1962. À l’époque, les habitants ne mangeaient pas toujours à leur faim, ils consommaient uniquement les produits qu’ils récoltaient de leurs lopins de terre, notamment les céréales, avec lesquelles ils préparaient exclusivement des menus typiques kabyles. Ils consommaient aussi des herbes de différentes natures comme la caroube (crue et en farine) et autres. Les productions les plus importantes de la région étaient l’olive, la figue, et d’autres produits d’arboriculture. En bien des endroits, la figue suffisait à peine à la consommation locale. Quant à l’olive, la récolte - selon les années - était soit déficitaire, soit en excédent, dans ce cas les villageois procédaient au troc pour subvenir à leurs besoins vitaux. Ils se déplaçaient jusqu'à Sétif et ses environs à dos d’âne ou de mulets pour échanger les fruits de leurs jardins qu’...

LA CHÈVRE ET SES PRODUITS.

LA CHÈVRE ET SES PRODUITS. Les habitants de la kabyle ont toujours eu des chèvres, car celles-ci s'adaptent bien à l'environnement montagneux riche en branchage et en herbe de différente nature. L'élevage de chèvres en troupeau est une source importante de protéines pour répondre aux besoins vitaux des Kabyles, puisque la principale source alimentaire provient de la conversion du lait en caillé, en petit lait, en beurre, etc. Le procédé est simple, les traites du matin et du soir sont conservées dans des jarres pendant le temps que le lait se coagule et devienne du lait caillé. Ce dernier est mis place dans un récipient en courge séchée appelée calebasse et suspendue à un trépied. Ce sont souvent les femmes qui le traite en faisant des mouvements de va et vient à la calebasse.   De temps à autre elles rajoutent de l’eau, probablement pour le rendre plus fluide et augmenter la quantité du produit pour un maximum d'avantage pour la famille. Ce processus permet...

L'IMMIGRATION DE LA COMMUNAUTÉ DU VILLAGE ET DES ENVIRONS.

L'IMMIGRATION DE LA COMMUNAUTÉ  DU VILLAGE ET DES ENVIRONS. Dès le début du vingtième siècle, pratiquement tous les jeunes hommes du village étaient pour la plupart scolarisés savaient lire et écrire le français. Ils partaient pour France et, parfois même des personnes âgées, cherchaient des compléments de ressources car l'agriculture sur leurs terres ne pouvait pas en fournir suffisamment. L'éloignement de leur terre natale, l’exil loin de leur pays d'origine, la séparation avec leurs parents, la rupture des liens culturels traditionnels ont fait grandir, au fil des années, un sentiment fort de nostalgie pour leur pays. Pour remédier à cette nostalgie oppressante, durant leur séjour en France, ils se relayent entre frères ou entre père et fils pour quelques années. Quand l’un se trouvait en situation immigration, il envoyait régulièrement de l'argent à sa famille : les parents, les frères, les épouses et les enfants restés dans leur pays d'origine. En règ...

LE VILLAGE TIGOUNATINE AUJOURD’HUI.

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  LE VILLAGE TIGOUNATINE  AUJOURD’HUI .   Le village va de plus en plus mal depuis quelques années. Lors de l’été 2018, il n’y avait plus une seule goutte d’eau dans la fontaine publique ni dans les robinets des ménages. Les habitants ont été contraints de s’approvisionner en eau non potable au moyen de citernes à 1200 DA ! Les villageois en étaient réduits à rapporter l’eau potable depuis la source de Freha, située à une distance de cinq kilomètres. Ils transportaient l’eau à dos d’âne, comme pendant le temps colonial. Pendant ce temps, les ingrats - ou plutôt les improductifs - passaient leurs vacances en famille à l’étranger, dans des grands palaces avec piscines, aux "frais de la princesse", de surcroît  un repos non mérité… Quel gâchis ! Au problème du manque d’eau s’ajoute l’absence d’asphaltage ou de bétonnage des ruelles du village. Autre souci, plusieurs départs de feux ont eu lieu ces dernières années, non loin du village, sans que les agents ...

LE VILLAGE TYPIQUE ET PAYSAGE KABYLE.

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    Le village kabyle s'inscrit souvent dans un environnement montagneux. Le choix de leur implantation pour la plupart se situe sur les crêtes et à mi-hauteur sur les versants pour mieux se défendre en cas d’évasion par l'ennemis. Voir les 18 autres articles.

LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES PAYSANTS KABYLES.

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CONDITIONS DE TRAVAIL DES PAYSANS KABYLES : Quand les travaux saisonniers s'imposaient, ils travaillaient dur pendant la journée et vivaient au rythme du soleil. Leurs taches s'exercent du lever au coucher du soleil. Le travail est beaucoup plus léger à certaines périodes de l'année : en hiver, le froid, l'enneigement, le gel de la terre et la courte durée d'ensoleillement leur permettent de s’abriter dans leurs maisons.   Ils en profitent pour entretenir leurs outils très rudimentaires et organiser des veillées. La plupart des Kabyles sont pauvres et vivent misérablement. Les outils ne sont pas très performants et l'utilisation des engrais est très limitée par la faiblesse du bétail. Aussi les récoltes sont souvent faibles. Les paysans ne travaillent pas le vendredi, le matin ils se rendent au marché de beni-ourtilane pour s'approvisionner en denrées alimentaires et rencontrer leurs amis provenant des villages avoisinants. L’après-midi ils accomplissent leu...