RÉNOVATION DE LA FONTAINE

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 RÉNOVATION DE LA FONTAINE.

Tout récemment, la fontaine du village a fait l’objet d’une rénovation par les habitants sous l’égide de l’association de Tigounatine. Beaucoup d’améliorations ont été accomplies sur le plan de l’hygiène, notamment avec l’installation de 5 robinets en plastique. Par conséquent, finis le remplissage directement depuis une bâche à eau avec des réceptions de différentes natures, parfois souillées. Un abreuvoir a été prévu sur toute la largeur de la fontaine, il est suffisamment grand pour abreuver plusieurs animaux à la fois. Paradoxalement, il n’y a pas suffisamment d’eau sur les 5 robinets en plastique. Toutefois, ils ont été bien faïencés, ils sont correctement éclairés et bien situés. Initialement, le village n’avait pas de fontaine. Elle n’a été construite que vers le début des années 60. Elle a été entièrement réalisée par les villageois - seuls les conduits galvanisés ont été fournis par la commune. L’ancienne fontaine était alimentée avec l’eau de l’Akhouabi, il avait fallu enterrer toute la tuyauterie galvanisée dans le sol rocheux et escarpé. Ce ne fut pas une mince affaire ! Mais à l’époque les villageois étaient nombreux (à la différence d’aujourd’hui), ils étaient surtout animés par une bonne volonté et le désir de posséder, enfin, pour la première fois une fontaine dans leur village. Avec le temps, la tuyauterie s’est dégradée considérablement du fait que l’eau contenait beaucoup de calcaire. Cela a engendré des coupures d’eau et des réparations fréquentes. Au début des années 2000, les villageois de Lakhouabi ont manqué à leur tour d’eau. Ils ont décidé, de manière unilatérale, de reprendre leur eau. Heureusement, au même moment, la commune a mis en place l’alimentation en eau de quelques villages limitrophes en procédant à un forage situé près de l’oued Bousselem. Ce procédé a assuré l’alimentation en eau non potable des villageois, au maximum deux fois par semaine. Lâcher d’eau ne durait pas suffisamment longtemps (à peine 30 minutes). Parfois, le village se trouvait sans eau durant plusieurs jours, voire des semaines, notamment en été. Au XXIe siècle, à Tigounatine, les gens s’approvisionnent encore en eau potable de la fontaine de Fréha, distante de 5 km, de la même manière qu’il y a deux siècles ou à l’ère coloniale, c’est-à-dire à dos d’âne ! Quand les autorités publiques concernées prendront-elles conscience de l’existence de ce village en assurant le minimum vital aux habitants ?

 

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