CONTEXTE DU VILLAGE TIGOUNATINE.

CONTEXTE DU VILLAGE TIGOUNATINE

C’est en toute humilité que je me permets de vous livrer dorénavant les quelques connaissances en ma possession concernant le village de « Tigounatine et ses habitants» ; des informations qui me viennent en ligne directe de nos ascendants kabyles. L’histoire de ceux qui nous ont précédés, recueillie auprès de mon père décédé en mai 2019 à l’âge très respectable de 103 ans et demi, ainsi qu’auprès d’autres personnes âgées que j’ai côtoyée dans le passé. Si vous constatez des erreurs d’interprétations ou des inexactitudes, je tiens en premier lieu à m’en excuser, et dans un second temps, je vous invite à me contacter pour d’éventuelles corrections. Ainsi, à travers les prochains articles, je m'efforcerai de rappeler la vie d'autrefois de notre village tigounatine notamment aux futures générations avant qu'il ne sombre dans l'oubli et perde tous ses repères sociaux culturels.

D'abord, il est malheureux de constater à l'est de la rivière Bousselem, une végétation dense et sauvage a envahi les terres. Cette situation est imputable à l'inattention ou négligence des héritiers qui ont abandonné les champs autrefois chéris par leurs prédécesseurs.

S’agissant des champs d'oliviers situés à l'ouest de la rivière Bousselem, sont plus au moins entretenus par intérêt pour la récolte des olives.

Aussi, de nombreuses maisons du village sont en ruines, la plupart ont été détruites pendant la révolution algérienne par les bombardements de l'armée française ou les conditions climatiques.

Une partie des habitations qui ont survécu sont aujourd'hui remplies de déchets domestiques car il n'y a pas de poubelles à ordures dans le village à l’instar des villages avoisinants, tandis que d'autres maisons ont été reconstruites en conformité avec les normes et les matériaux modernes.

De nos jours, le village a entièrement métamorphosé son apparence depuis l'époque de nos prédécesseurs. Le mode de vie moderne que nous menons actuellement, y compris les nourritures que nous consommons, les cinq fontaines dont dispose le village, les ruelles asphaltées, les moyens de transport que nous empruntons tels que les voitures, les avions, les trains, l'électricité et l'alimentation en gaz des habitations, tout cela était inexistant pour nos aïeux.

Un village qui est aujourd’hui méconnaissable par rapport à l’époque de nos ascendants. Si tous les disparus du village ressuscitaient, ils exprimeraient certainement un profond regret de constater ce qu’est devenu leur village, leurs maisons, leur terre natale, ils seraient attristés de la perte de la simplicité de la vie paysanne d’autrefois. 

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