LA VIE QUE MENAIENT NOS PREDEESSEURS.
LA VIE QUE MENAIT NOS PREDEESSEURS.
Dans ce récit, je m'efforcerai de
vous décrire la vie que menaient nos prédécesseurs dans le douar de Tigounatine, situé dans
la wilaya de Sétif ex Constantine. Cette existence est assez similaire dans
toute la région de la Kabylie, il s’agissait d’une existence simple et
traditionnelle, principalement basée sur l’agriculture. Ils passaient la
majeure partie de leur temps à cultiver leurs champs et à élever des animaux.
Les tâches quotidiennes étaient très laborieuses et nécessitaient beaucoup de
temps et d’efforts. Les femmes passaient la plupart de leur temps à faire le ménage, à cuisiner
pour la famille, à planter des cultures, à prendre soin à la fois de leurs
bébés et des animaux, notamment les poules. Toutefois, malgré la difficulté de
la vie quotidienne, la communauté était très unie et solidaire à quelques
exceptions près. Les habitants s’entraidaient et se soutenaient mutuellement
dans les moments difficiles. Ils avaient un grand sens de la communauté et
étaient fiers de leur culture et de leurs traditions ancestrales. Les
ressources étaient limitées, mais diversifiées. Les principales ressources étaient
l’agriculture et l’élevage. Les habitants cultivent fondamentalement
des céréales, très peu de légumes et de fruits, mais
suffisamment d’olives pour certains et peu pour d’autres qu’ils utilisaient
pour nourrir leurs familles et pour vendre sur le marché local « El
Djemaa de Beni-Ourtilane, classé le quatrième marché d’Algérie ».
En général, ils élevaient en moyenne un mouton
par famille pour leur viande qu’ils consommaient essentiellement pendant l’aid El Adha, des poules et des
coqs, Ils avaient également un âne ou un mulet, qu’ils employaient comme moyen
de transport de différentes marchandises ainsi que pour leurs déplacements
personnels et une paire de bœufs pour labourer leurs champs, ceux qui en
avaient suffisamment. Les bovins sont maintenus et utilisés pendant la saison
de labourage des champs et pendant le reste de l'année, ils sont envoyés en
transhumance vers les plaines de Sétif et les régions avoisinantes. En
contrepartie, ils leurs donnaient des fruits locaux, de l'huile et
d'autres articles dans un système de troc.
Le village tigounatine comptait à l’époque
coloniale environ quarante paires de bœufs, ce n’est pas négligeable. Chaque
famille du douar possédait en moyenne trois chèvres pour leur lait et leurs
produits dérivés, car elles s'adaptent mieux à l'environnement montagneux et
rocheux dans lequel se trouvent les villages. Quant à l’activité artisanale, elle n’est
pas suffisamment développée en petite Kabylie comme en grande Kabylie. Elle se
limitait à la fabrication de quelques outils très rudimentaires, qu’ils
utilisent juste pour leurs besoins personnels. Entre autres : les outils de
labourage des terres, d’ailleurs ils ressemblent beaucoup à ceux de l'ère préhistorique,
inchangés à ce jour, les récipients en argile et en peaux de chèvres ou de
moutons, les différents manches en bois, les métiers à tisser leurs burnous, les
ustensiles de cuisine, etc.
En conclusion, la vie dans les villages du douar de
tigounatine était simple, mais remplie de
défis et de difficultés. Les concitoyens de l’époque étaient attachés à leur
communauté et à leur mode de vie traditionnel. Leurs ressources
étaient limitées, mais diversifiées, leur permettant de satisfaire
leurs besoins de base et de gagner leur vie. Cette vie est un reflet de la
résilience et de la force des Kabyles, qui ont su surmonter les difficultés à
travers les époques et s’adapter à leur environnement. Les Berbères de Kabylie
ont su garantir leur sûreté et leur stabilité à travers les siècles, malgré les
multiples incursions subies de toutes parts. Ce qui prouve qu'ils étaient des
guerriers incontestés. Bien que leur langue ne soit pas écrite, ils ont su la
maintenir intacte au fil du temps, ainsi que leurs traditions et coutumes. La
gestion de leur communauté selon les principes de la tagemahth témoigne de
leur avant-gardisme en matière de démocratie.
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