MOISSONNAGE A L’ANCIENNE EN KABYLIE.
MOISSONNAGE A L’ANCIENNE EN KABYLIE.
Le
moissonnage à l'ancienne en Kabylie était une pratique traditionnelle qui
consistait à récolter les céréales à la main ou à l'aide de petits outils
agricoles très rudimentaires tels que la faucille. Cette méthode était utilisée
par les paysans kabyles depuis des siècles avant l'introduction des machines
agricoles modernes.
Les
familles kabyles se retrouvaient dans les champs pour récolter avec joie les
céréales telles que le blé, l'orge ou l'avoine, tout en chantant des airs
traditionnels de Kabylie. Les hommes se chargeaient de couper les tiges des
céréales avec une faucille et les disposaient en petits tas éparpillés un peu
partout, pendant que les femmes et les enfants les ramassaient et les
regroupaient en bottes.
Après
la récolte, les bottes de céréales étaient transportées jusqu'au village à dos
d'âne ou de mulet, où elles étaient battues avec l'aide des animaux pour
séparer les grains des tiges. La séparation des grains se faisait de manière
naturelle en lançant le mélange de grains et de paille en l'air à l'aide de
fourches en bois fabriquées par les paysans. Ensuite, les grains étaient
tamisés et stockés pour être consommés ou éventuellement vendus.
Malgré
le dur labeur que représentait le moissonnage à l'ancienne, cette pratique
était une occasion pour les familles kabyles de se rassembler, de partager des
moments de convivialité et de perpétuer les traditions agricoles transmises de
génération en génération. Aujourd'hui, le moissonnage à l'ancienne en Kabylie a
largement cédé la place aux machines modernes, Cependant, quelques familles
persistent à perpétuer cette tradition lors des périodes de récolte prévues à
la mi-juin pour l'orge et fin juin pour le blé, afin de préserver le riche
patrimoine culturel et historique de la région.
LE
BATTAGE DU GRAIN EN KABYLIE A L’ANCIENNE.
Le processus
de battage ou dépiquage des grains en Kabylie, qu'il s'agisse de blé, orge ou de l’avoine
est une pratique agricole ancestrale qui consiste à séparer les grains de
céréales de leur épi « Azellaf », Puisque
l'intervention a eu lieu pendant une période de forte chaleur vers la
mi-juillet, il fallait faire preuve d'une grande force et d'une patience
interminable. Les habitants de la Kabylie avaient recours à des mulets pour
effectuer cette tâche laborieuse. Ces animaux robustes et endurants étaient
parfaitement adaptés à cette activité, bien que des ânes ou des bœufs puissent
également être utilisés.
Le battage se fait
traditionnellement dans les aires de battage, appelé « Annar » qui est
des espaces plats et dégagés, situés hors du village souvent au Nord pour
capter de l’air qui servira à la séparation des grains et du foin.
Pour battre
le grain, on installait les mulets ou autres animaux sur un monticule de
céréales, attachés à un poteau en bois, puis on les faisait marcher en rond. En
piétinant le grain, les mulets permettaient de le séparer de l'épi. Ce travail,
réalisé en groupe, impliquait plusieurs mulets se relayant pour effectuer le
battage. Pour soulager l'un d'entre eux, on le rapprochait du poteau pour
réduire le périmètre à parcourir par rapport aux autres.
Cette
opération est souvent réalisée de manière collective, les familles et les
voisins se réunissant pour battre les récoltes et partager le travail. Cette
pratique est souvent accompagnée de chants et de musique traditionnelle pour
rythmer le travail et créer une ambiance conviviale.
Le battage
du grain revêtait une importance cruciale pour les habitants de la Kabylie, car
il assurait la récolte et le stockage de nourriture pour l'hiver. Malgré la
difficulté et la pénibilité de cette tâche, elle était essentielle pour
garantir la subsistance des familles.
De nos
jours, le battage du grain en Kabylie est largement mécanisé, grâce à
l'utilisation de machines agricoles modernes. Cependant, quelques agriculteurs
perpétuent encore la tradition en utilisant des mulets pour battre le grain,
perpétuant ainsi une pratique ancestral datant de plusieurs siècles.
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