YASSINE EN VACANCE SCOLAIRE D’HIVER A TIGOUNATINE EN DECEMBRE 2023.
YASSINE EN VACANCE SCOLAIRE D’HIVER A TIGOUNATINE EN DECEMBRE 2023.
Pendant mes vacances d'hiver à Tigounatine en décembre 2023, j'ai passé une
semaine à faire des activités en plein air. J'ai accompagné mon grand-père au
marché hebdomadaire de Beni-Ourtilane et un peu partout au allant tour du
village en voiture et à pied.
En tant qu'enfant, j'avais l'habitude de partir en vacances à la campagne
avec mes grands-parents, mais cette fois-ci, à l'âge de onze ans, j'ai pu faire
beaucoup de choses que je ne pouvais pas faire auparavant en raison de mon
jeune âge.
Mes grands-parents m'ont offert ces vacances d'hiver à titre de récompense
pour mes bons résultats scolaires du trimestre précédent, ou j’ai été le
premier de ma classe. J'ai vraiment apprécié les randonnées et l'escalade
jusqu'au sommet du mont d'Azrou Babor, d'où j'ai eu une vue à la fois
imprenable et magnifique sur le village de Tigounatine de mes ancêtres. Sur le
chemin du retour, j'ai ramassé quelques glands dans les nombreux chênes de la
région, que j'ai ensuite cuisinés avec ma grand-mère sur une plaque métallique
utilisée initialement pour la cuisson des galettes.
J'ai également visité l’huilerie de Freha, qui est gérée par deux agents.
Le moulin à huile se compose de trois meules en pierre, dont une est plate et
fixe, tandis que les deux autres sont surélevées et tournantes. Toutes ces
meules sont placées dans un demi-cylindre en béton, dans lequel les olives sont
versées pour être broyées par les deux meules tournantes. Une fois les olives
broyées en pâte, elles sont ensuite placées dans des paniers ronds en lin qui
sont empilés dans une presse hydraulique. Une fois les olives pressées, le jus
s'écoule dans un bassin et est récupéré après décantation. Tout cela fonctionne
à l'aide d'un seul moteur électrique, qui fait tourner simultanément les
meules, la pompe hydraulique et la presse.
Nous avons été chaleureusement accueillis par le propriétaire du moulin à
huile, âgé et bien portant. En l'écoutant parler, il était familier avec tous
les membres de notre famille, depuis mon grand-père jusqu'à son grand-père.
D'après lui, la récolte de cette année a été très faible, ce qui signifie que
les prix de l'huile seront plus élevés.
J'ai aussi appris à fabriquer de petits pièges à oiseaux et à sangliers,
mais je n'ai pas eu le temps de les installer. Ce sera pour les vacances de
printemps prochain, si Dieu le veut.
Un souvenir qui me marque, c’est la journée où j'ai assisté mon grand-père
lors de l’inspection de ses champs d'oliviers à Sahel. En
raison de l'absence de la passerelle, nous avons dû traverser l'Oued
Bousselem, qui était assez éloigné du village, avec l'aide et les encouragements
de mon grand-père, nous y sommes parvenus.
Le passage était large, l'eau était sale et arrivait à mes genoux, et elle
était tellement froide que je ne sentais plus mes jambes, surtout mes orteils.
Heureusement, après quelques mètres de marche, tout est revenu à la normale.
Sur les conseils de mon grand-père, j'ai traversé la rivière sans enlever mes
chaussettes ni mes chaussures. Au début, j'étais réticent, mais finalement, il
avait raison car la rivière était pleine de cailloux glissants et tranchants,
ainsi que d'une boue glissante. Sans chaussures, je risquais à tout moment de
glisser et de me blesser. Pour rejoindre les autres champs situés au nord de la
rivière, appelés "Bouhafs" et "Thinoual", nous avons dû
traverser à nouveau la rivière après l'avoir longée pendant au moins 30
minutes. Cette fois, la rivière était plus étroite mais beaucoup plus profonde
que la précédente, l'eau arrivait presque à ma taille. Pendant que je
traversais, je sentais un fort courant me pousser vers l'aval à chaque pas.
J'avais l'impression de trébucher à chaque mouvement de jambe et de tomber dans
la rivière ! Heureusement, j'ai pu me cramponner à l'épaule de mon grand-père
d'une main et m'appuyer sur mon bâton de marche en roseau que mon grand-père
avait fabriquée au préalable de l'autre. Une fois arrivés dans les champs, mon
grand-père a vérifié chaque olivier pour évaluer sa productivité et planifier
les soins éventuels à apporter. Vers midi et demi, nous avons déjeuné sous un
olivier avec l'un de ses cousins qui se trouvait là par hasard. C'était un
cadre agréable que je n'oublierai jamais. Pendant ce temps, je réfléchissais à
la façon de faire le chemin inverse, mais dès que mon grand-père a terminé ce
qu'il avait à faire, nous avons pris nos affaires et nous avons traversé à
nouveau la fameuse rivière que je redoutais. Comme j'avais déjà une petite expérience,
cela ne m'a pas posé beaucoup de difficultés. De plus, j'avais une confiance
totale en mon grand-père en raison de son âge et de son expérience de vie. Je
savais que je pouvais compter sur lui dans toutes les circonstances.
En marchant, nous avons beaucoup discuté et pris de nombreuses photos et
vidéos pour immortaliser cet événement que je trouve très excitant et
passionnant. Je pense que j'ai passé de merveilleuses vacances, remplies de
plaisir, d'aventure et de souvenirs inoubliables.
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